Un mois que tu nous as quitté, un mois que tu me manques ma Willow.
Je n'avais pas fait d'article jusque là, je n'étais pas prête. C'était ma minette, ma douce, ma boîte à ronrons, ma beauté aux yeux d'or, ma compagne depuis 13 ans. Notre 1er chat à nous deux. La maison est bien vide sans elle et mon coeur est bien lourd.
Avec elle, ça a été le coup de foudre un peu à retardement.
Quand je l'ai vue je ne l'ai pas trouvée belle, un vrai rat crevé. J'ai failli repartir sans. Et puis, je l'ai prise dans mes bras et là j'ai su que c'était elle, que je reviendrais avec elle. Elle s'est mise à ronronner immédiatement très fort. Elle ronronnait fort ma Willow, elle m'a conquise comme ça. Je crois que c'est elle qui nous a adopté et pas l'inverse. A peine à la maison, elle était chez elle, nous étions ses humains. C'était une chatte facile, elle nous a suivi dans nos déménagements, elle a toujours trouvé ses marques à peine arrivée.
Quand elle est tombée malade et qu'il m'arrivait de pleurer, elle me regardait avec ses beaux yeux dorés emplis d'une infinie douceur. J'avais parfois l'impression qu'elle me disait de ne pas être triste, qu'elle avait eu une belle vie de chat. On voit ce que l'on veut voir, ce qu'on aimerait voir quand on a de la peine.
La voir dépérir si rapidement sous mes yeux a été une torture, se dire qu'on va devoir prendre l'ultime décision aussi. Elle me l'a épargné, je la remercie. Je n'avais pas la force tant que j'avais l'espoir que ça ne soit qu'un mauvais jour comme il y en a eu quelques uns en deux mois et demi, l'espoir de la voir retrouver son appétit, son entrain. Qu'elle passe encore un peu de temps à nos côtés mais elle qui était si enrobée ne pesait même plus 3 kg, il fallait parfois que je la nourrisse à la petite cuillère, que je la porte sur le canapé mais elle n'avait pas l'air de souffrir, elle ronronnait, nous faisait des câlins (ses "caresses" avec sa patte sur mon visage le matin au réveil). Je gardais l'espoir, ce terrible espoir.
Il n'y a que le dernier après-midi que je l'ai perdu. Elle a commencé à avoir le train arrière paralysé, elle tenait à peine sur ses pattes avant et elle miaulait quand elle était par terre. Je l'ai prise dans mes bras, elle n'a plus rien dit, elle s'est calmée, je l'ai caressée et je lui ai dit qu'elle pouvait nous laisser si c'était trop dur, qu'elle s'était bien battue, que j'étais fière d'elle. Elle est partie quelques heures plus tard. C'est idiot,elle ne m'a sûrement pas comprise mais je n'étais pas rationnelle. On n'est pas rationnel quand un être que vous aimez s'en va. Même si ça n'est "qu'" un chat... c'était le mien.
Il va me falloir encore du temps avant de m'habituer à son absence. Nous avons eu tellement de bons moments ensemble, c'est pleine de vie et avec son caractère bien trempé que je veux m'en souvenir. Elle m'a fait rire, elle m'a fait râler et elle m'a fait pleurer. Elle restera toujours au chaud dans ma mémoire et dans mon coeur (sauf si évidemment, un jour, je suis atteinte d'Alzheimer auquel cas, je pourrais toujours relire mon blog).